Ligue 1 : sans Mbappé, le PSG s’impose 4-1 au Havre en ouverture de la saison

L’histoire retiendra que le premier match officiel de l’ère post-Mbappé pour le Paris Saint-Germain (PSG) s’est soldé par une victoire au score net, 4 buts à 1, au Havre (HAC), vendredi 16 août, en ouverture de la saison de Ligue 1.
Malgré l’ampleur du score final, le PSG, qui a vu son attaquant vedette rejoindre le Real Madrid à l’intersaison, a en fait réussi à se tirer de justesse du piège normand, Il a fallu trois buts dans les dernières minutes des trois attaquants entrés en cours de match − Ousmane Dembélé, Bradley Barcola et Randal Kolo Muani − pour éviter un accroc dès la 1e journée de championnat face à une équipe pleine d’interrogations. Quinzièmes l’an dernier, les Havrais affichaient le pire bilan de la Ligue 1 sur l’année civile 2024 (13 points pris) et n’ont pas pu recruter cet été.
« Encore heureux qu’on ait marqué quatre buts, si on en avait juste marqué un ou deux vous auriez commencé à sortir les couteaux », a souri l’entraîneur espagnol du PSG, Luis Enrique.
On a pu croire que le match n’allait être qu’une formalité pour des Parisiens, logiquement encore en rodage, quand, dès la première montée de balle bien construite, Lee Kang-in, démarqué sur la droite, a enroulé le ballon du gauche vers le petit filet opposé (1-0, 3e). Le Sud-Coréen venait d’inscrire le tout premier but de cette nouvelle saison de Ligue 1.
Le vaisseau parisien a ensuite tangué par manque de réalisme et en affichant des faiblesses bien connues sur les coups de pied arrêtés. Le Havre était passé tout près de l’égalisation en première période par Abdoulaye Touré, un hors-jeu de Josué Casimir, qui avait gêné Gianluigi Donnarumma, ayant entraîné l’annulation du but par la VAR (28e).
Ce n’était que partie remise puisqu’au début du second acte, une erreur d’alignement dans l’axe a permis à Gautier Lloris de remettre le HAC à niveau (1-1, 49e), sa remise, touchée par personne, finissant dans les cages du gardien italien. Quatre minutes plus tard, il a encore fallu que la VAR détecte une main de Casimir avant son face-à-face victorieux avec Donnarumma pour éviter au PSG de courir après le score.
Autant de phases de jeu défensives qui donneront sans doute beaucoup de matière à réflexion à Luis Enrique. Le coach espagnol ruminera sans doute aussi le manque d’efficacité de son attaque, orpheline de Kylian Mbappé et qui a perdu dès la 20e minute Gonçalo Ramos sur une blessure qui semblait assez sérieuse.
Entré à sa place, Randal Kolo Muani aurait dû doubler la mise sur une tête, seul aux six mètres, qui n’a trouvé que la transversale (24e), tout comme une frappe puissante du gauche de Lee Kang-in, par ailleurs très en verve (61e). Le gardien normand, Arthur Desmas, a aussi retardé l’échéance en remportant trois duels face à Marco Asensio (45e), au jeune Ibrahim Mbaye − 16 ans − (45 + 3) et à Kolo Muani (63e).
Mais le grand mérite de Paris est de ne pas s’être crispé ni découragé. Car l’entrée d’Ousmane Dembélé et Bradley Barcola, à vingt minutes de la fin, a fait basculer le match en quatre minutes. Sur un débordement de Joao Neves, entré à la pause, Dembélé a donné l’avantage à Paris de la tête (2-1, 85e) une rareté !
C’est ensuite Barcola, encore bien servi par Neves, qui a réalisé un festival côté gauche et placé une frappe enroulée précise hors de portée de Desmas (3-1, 86e), avant que Kolo Muani ne mette fin à sa malchance en transformant un penalty qu’il s’était lui-même créé (4-1, 89e).
« Le score c’est l’arbre qui cache la forêt, il y a des choses à améliorer, on a perdu beaucoup de ballons faciles, il y a presque eu un score de 2-1 [contre Paris], ce qui aurait pu tout changer », a reconnu, lucide, Luis Enrique.
Sans être pleinement convaincant, Paris a fait le nécessaire pour envisager en toute sérénité la visite de Montpellier lors de la 2e journée, avec l’objectif à terme de conserver son titre de champion. Ce serait le quatrième d’affilée, le septième en huit saisons. Mais le premier sans Mbappé depuis 2016 !
Le Monde avec AFP
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